Quand une activité est rendue légale par l’adoption de lois qui régissent l’activité, le secteur est protégé par l’Etat et travailler dans ce secteur est, de ce fait, devenu sécurisant. En exerçant un travail, on pense à sa sécurité que ce soit d’ordre financier ou social. Dans les pays comme la Suisse ou les Pays-Bas, la prostitution a été légalisée depuis longtemps. Toutefois, les revers de la règlementation de ce métier sont nombreux.
Le trafic humain ou la traite des personnes
Forme d’esclavage à des fins sexuelles, le trafic humain ou la traite des personnes consistent avant tout à mettre de la pression sur une personne afin que cette dernière se prostitue pour faire gagner de l’argent à l’individu qui exerce cette pression sur elle. En prostitution, les proxénètes constituent ces personnes qui obligent d’autres à se prostituer. Ils tirent ainsi avantage des actes sexuels auxquels se livrent les personnes qui travaillent pour eux. Payées en argent ou en d’autres produits ou encore pas du tout, les prostituées sont maltraitées. D’abord, maltraitées par les proxénètes, les prostituées sont également victimes de la brutalité verbale, sexuelle et physique de leurs clients. Et en plus de cela, le regard de la société est aussi un poids trop pesant pour elles.
Le trafic de stupéfiants
Devenu inséparable de la prostitution, le trafic de stupéfiants est une branche d’activité à part entière des proxénètes. L’exercice de ce travail oblige la plupart des travailleurs et travailleuses de sexe à consommer des produits qui leur permettent de s’accepter, mais aussi d’accepter le travail qu’ils ont à assumer. Ces produits peuvent être de l’alcool et/ou des drogues de tous types. Les proxénètes se servent de ces produits pour attirer des personnes à travailler pour eux ou aussi pour les payer. Les prostituées sont souvent amenées à vendre de la drogue à leurs clients avant ou après s’être livrées à des actes sexuels. Bref, prostitution et proxénétisme sont un véritable réseau de malfaiteurs.
L’insécurité et le suicide
Même légalisée, la prostitution est loin d’être entièrement règlementée. Dans un État comme la Suisse où cette activité est légale pour les prostituées et proxénètes qui sont en règle vis-à-vis de l’État, les travailleurs et travailleuses de sexe occasionnels demeurent encore nombreux. Plusieurs sites d’escortes à Genève ont ouverts ces dernière années. Ces personnes sont les plus exposées à l’insécurité et à la violence. Il arrive même que sous les différentes pressions qui pèsent sur elles, ces personnes, qui ne bénéficient ni de la protection de l’État ni de soutien moral d’une association, finissent par avoir un très bas niveau de moral, voire à se suicider. Ces prostituées clandestines sont les personnes les plus vulnérables par la légalisation de ce métier.
Si tels sont les méfaits de la légalisation de la prostitution, est-elle la solution de secours la mieux pensée par l’État pour tenter de maîtriser un fléau qui ne cesse de toucher même les pays les plus riches de ce monde ?